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A force de lire des billets élogieux sur la blogosphère, j'ai eu grandement envie de découvrir ce cycle de romans qui traite du Japon pré et post Nagasaki en mêlant habilement la petite et la grande histoire. C'est donc avec grand plaisir que j'ai accueilli ce livre voyageur quand Clara l'a proposé.

Aki Shimazaki est une écrivaine née au Japon qui est partie vivre au Canada dans les années 80. Elle vit actuellement à Montréal et a choisi d'écrire dans sa langue d'adoption. Tsubaki est le premier opus d'une pentalogie qui raconte l'histoire d'une famille japonaise et de ses secrets.

Nous entrons dans ces secrets de famille grâce à la narratrice qui nous donne à lire la lettre que sa mère, Yukiko, lui a laissée après sa mort. Autant vous dire que ce roman se lit avec autant d'avidité et d'émotion que si l'on en était le destinataire direct ! Je n'en dirai pas davantage, pour ne pas gâcher le plaisir des futurs lecteurs de Tsubaki.

Enfin si, je vais en dire un peu plus. L'histoire de Tsubaki se lit avec d'autant plus de plaisir et d'intérêt que la narration (qui est presque à double-voix) est très bien menée. Peu à peu le lecteur découvre des personnages touchants, en demi-teinte, qui parlent d'eux bien sûr, mais qui proposent aussi des réflexions sur la vie, la guerre, les bombes atomiques. Pas de pathos ni de sentiments larmoyants, pas de verbiage, rien de trop. L'auteur ne joue pas de fioriture mais manie une écriture pure et limpide qui rend la lecture savoureuse.

En refermant le livre, je n'ai eu qu'une envie, lire les suivants. Je remercie donc chaleureusement Clara pour cette découverte !

Quant à la guerre et à la bombe atomique tombée sur Nagasaki, ma mère refusait d'en parler. De plus, elle me défendait de dire à l'extérieur qu'elle était une survivante à la bombe.


- Grand-mère, pourquoi les Américains ont-ils envoyé deux bombes atomiques sur le Japon?
- Parce qu'ils n'en avaient que deux à ce moment-là, dit-elle franchement.

Grimmy