Gloire - Daniel Kehlmann
Par lesfeuillespasmortes le dimanche 23 mai 2010, 10:58 - Romans - Lien permanent
Je ne connaissais pas Daniel Kehlmann et c'est un lisant un billet enthousiaste de Clara que j'ai eu envie d'héberger ce livre voyageur (merci Clara !).
Gloire est un roman en neuf histoires, neuf tranches de vie qui s'entremêlent habilement. Gloire médiatique, gloire trompeuse, gloire virtuelle, gloire perdue. Les différentes facettes de cette notion sont explorées dans ce roman mené de main d'orfèvre. La galerie de personnages est variée : un acteur dont le téléphone ne sonne plus, un anonyme dont le téléphone sonne, un auteur dont la conduite contredit les écrits, un autre qui se perd en asie,... Les hommes et leur rapport aux nouvelles technologies de communication, de médiatisation (allez, allons-y, de glorification) sont épinglés dans cette réflexion sur la gloire et ses illusions. Les mises en abyme sont également jubilatoires et permettent une réflexion sur l'écriture et l'auteur-démiurge.
Avant d'écrire ce billet, je suis allée voir l'article Wikipedia sur Daniel Kehlmann. J'ai trouvé intéressante la filiation de l'auteur, car en lisant son roman, j'ai souvent pensé que c'était une écriture assez cinématographique, qui transmettait à merveilles certaines ambiances. J'ai éprouvé un réel plaisir à cette lecture et suis heureuse d'avoir découvert cet auteur que je suivrai désormais. Je vous laisse en compagnie de quelques extraits :
Il y avait beaucoup de choses qu'Ebling n'aimait pas dans sa vie. Cela le gênait que sa femme ait toujours l'esprit ailleurs, qu'elle lise des livres aussi stupides et cuisine aussi mal. Cela le gênait que son fils ne soit pas intelligent et que sa fille lui soit à ce point étrangère. Cela le gênait d'entendre immanquablement les ronflements de son voisin à travers les cloisons trop minces. Mais ce qui le gênait par-dessus tout, c'étaient les trajets en métro aux heures de pointe. On était tellement à l'étroit, c'était toujours plein et jamais encore l'odeur n'avait été agréable.
Il faut dire qu'elle était enseignante et que l'expérience lui a appris ceci : le plus important est de ne pas se faire remarquer. Quiconque a de trop bons résultats d'examen devient suspect et sera soupçonné de fraude.
On les conduisit à une piscine plongée dans la pénombre d'un plafond en béton. L'eau semblait froide et sentait les produits chimiques. L'homme de La Repubblica demanda s'il pouvait faire quelques longueurs, leur guide répondit que c'était absolument impossible.
Grimmy
Commentaires
Il a l'air pas mal mais ca peut paraitre bête, la couverture me rebute
Au contraire, je trouve la couverture d'une grande beauté, le genre qui me fait attraper le lire pour regarder d'un peu plus près de quoi ça parle
@ Liyah : j'aime bien la couverture. Elle est peut-être un peu froide mais le livre se lit très bien en tous cas ! (bon après ça dépend aussi des goûts, c'est une atmosphère assez pesante, ça dépend de tes envies de lecture)
@ Grattepoil : comme quoi ! Je pense que l'intérieur te plairait bien également ;o)
Je n'ai pas réussi à apprécir ce livre. Je crois que je suis une des seules
Je note, je note.
Coucou Grimmy ! Je laisse un commentaire ici car je n'ai pas trouve ton mail ! Je rentre bientot en France et tu es la premiere pour le livre voyageur Mariage a l'indienne. Du coup j'aurai voulu que tu m'envoie ton adresse ! Merci d'avance !
Voilà un livre qui a un fort potentiel et qui pourrait bien m'intéresser.
@ Isa : ce n'était peut-être pas le bon moment (ou pas ton type de livre).
@ Grattepoil : tu pourras revenir donner ton avis quand tu l'auras lu !
@ Liyah : Merci, je t'avais répondu par mail, je crois.
@ Mélopée : n'hésite pas si tu le croises !
Je l'ai également repéré chez Clara. Je pense le lire dans un avenir très proche!
Tu passeras un bon moment en sa compagnie ;o)