tigre6.png Le Tigre est un magazine-revue-journal (cela dépend du moment M où l'on examine le félin) que j'aime profondément, quasiment par principe. J'aime le côté "expérimentons en permanence-tentons-ouimaisnon-c'est nase-on n'aime plus-ça ronronne-on change", j'aime la qualité de la rédaction, la diversité des sujets et l'angle (surtout l'angle) par lequel ils sont traités. J'aime aussi la contradiction même qui tend le projet. J'aime tout cela et c'est toujours avec un grand sourire que j'accueille le pli du facteur estampillé Le Tigre. Ce sourire, je ne l'ai pas arboré longtemps ce samedi. Le Tigre est en deuil... Ses lecteurs aussi. J'appréciais énormément l'humour, la vivacité d'esprit et la démarche d'Arethur Poun, qui "faisait tourner en bourrique" les services conso de ceux qui prennent les gens "pour des ânes". Je l'appréciais d'autant plus que ces appels conso étaient absurdes et non agressifs, même si, bien évidemment, ils révélaient un profond agacement à l'égard du langage marketing attrape-couillon-et-prend-les-gens-pour-des-jambons.
Derrière (ou devant, qui sait) le pseudo d'Arethur se trouvait un journaliste indépendant, Gonzague Rambaud, qui avait entre autres, travaillé sur la question du travail (de l'exploitation) des prisonniers. Il a opté pour le "I prefer not to" et c'est bien triste pour tous ceux qui l'aimaient.
Vous pouvez découvrir ou retrouver sur le site du Tigre ses entretiens téléphoniques ici. Je vous invite aussi fortement à découvrir la revue si vous ne la connaissez pas : elle vaut le(s) détour(s), croyez-moi.

Grimmy