C'est parce que sa couverture m'a plu et parce qu'un(e) bibliothécaire l'avait bien mis en avant sur une étagère que j'ai emprunté ce livre. Günter Ohnemus est un auteur allemand, ancien éditeur et libraire, qui est surnommé, depuis ce titre, le Salinger allemand (excusez du peu !).

Bon, autant vous le dire tout de suite, je trouve la comparaison avec Salinger forcée. On repassera donc si l'on recherche un texte âpre et buriné. Ici, il s'agit plutôt d'une jolie histoire d'amour entre deux adolescents très attachants et favorisés (ils brillent d'intelligence, de beauté, d'humour, so perfect - ils peuvent se goinfrer de glace tout en gardant la ligne et une peau impeccable, c'est vous dire !). Le texte est bien écrit, le récit bien mené et c'est donc avec plaisir que l'on suit les confidences de Vincent. Le temps de cette lecture, j'ai pu retrouver mes 15 ans... (en édulcorant beaucoup). C'est doux et "un peu de douceur dans un monde de brutes", cela ne se refuse pas

Mais les parents de Tiffany sont sacrément riches. Sa mère spécule en Bourse et son père construit des stations d'épuration en Californie. D'ailleurs, leur piscine est à peu près aussi grande qu'une station d'épuration.

Toutes les autres filles étaient à moitié nues et Susanna gardait le haut de son maillot. Je veux dire, je ne suis pas non plus du genre puritain maniaque, mais je trouve ça idiot quand les gens font comme si un sein n'était ni plus ni moins qu'un gros orteil. Quand on discute avec une fille qui a les seins nus, c'est à peu près aussi embarrassant que quand on est assis dans le train en face d'un couple qui s'embrasse allègrement en public. On ne sait pas où regarder.


Les garçons ne sont pas beaux. Je veux dire, ils peuvent parfois être pas trop mal, mais il n'y a rien chez eux qui pourrait faire perdre la tête à qui que ce soit. Et les garçons ne sont pas non plus particulièrement intéressants. (...). Et quand, pour une fois, ils ont vraiment quelque chose d'intéressant à dire, alors ils crânent comme c'est pas permis. Je trouve que les garçons n'ont vraiment rien de spécial. Je crois sincèrement que si j'avais été une fille j'aurais été lesbienne.



Grimmy