nnnnnnnnnnnnn Mariage à l'indienne est un roman que j'ai pu découvrir grâce à Liyah. Son billet m'avait donné envie de lire les aventures de cette Indienne en quête du bon mari et c'est donc avec joie que je l'ai accueilli en tant que livre voyageur.

Anju est née à Bombay et travaille dans la mode à New-York. Sa famille se désespère de ne toujours pas la voir mariée, casée avec un bon Indien. Partagée entre sa vie américaine pleine de modernité et son attachement aux traditions indiennes, la jeune femme (qui se voit vieillir et s'inquiète elle aussi de ne toujours pas avoir de mari) nous raconte avec humour sa quête du bon mari, ses déceptions et ses joies.

J'ai apprécié lire ce récit car derrière son apparence légère (la mode, le mariage, les histoires de jeune femme célibataire) se cachent une petite réflexion sur l'alliance des traditions et de la modernité, sur la transition entre deux modes de vie, sur la mondialisation. J'ai également apprécié les citations sur la condition de la femme qui ouvrent chaque chapitre. Elles mettent bien en relief la conception de la femme dans l'Inde traditionnelle. Ce sont de petites mises au point qui éclairent le récit. Enfin, j'ai été séduite par l'humour de la narratrice : j'ai souvent souri à la lecture et en garde donc un très bon souvenir, un peu comme quand on se rappelle une bonne soirée entre filles.

Mesdames -j'écarte pour une fois les messieurs, je ne pense pas qu'ils seront particulièrement réceptifs à cette histoire-, n'hésitez donc pas et plongez-vous dans ce Mariage à l'indienne !

Merci Liyah pour cette découverte !

Je me retournai pour regarder l'homme vers lequel ma mère se dirigeait. Je fus frappé par l'extrême brillance de ses cheveux, comme s'il s'était renversé toute une bouteille d'huile Vitallis dessus. Il n'avait qu'un seul sourcil. Bon, enfin, pas exactement un seul sourcil mais deux sourcils qui se rejoignaient. J'eus envie de filer à la maison et de revenir avec ma pince à épiler.

- Ce n'est pas son physique, dit alors Tante Jyoti. La famille s'est renseignée et a appris qu'Anju vivait seule à New-York depuis quelque temps et qu'elle était du genre indépendante. Le garçon prétend que les filles de cette sorte ne peuvent pas rentrer dans le moule. Il voulait quelqu'un d'un style un peu plus traditionnel. Que peut-on y faire? Il faut faire avec.
Ma mère et ma tante me regardèrent alors avec tendresse et pitié, comme si j'étais tétraplégique.

Les swamis, comme les mouches, la mousson d'été et les publicités ringardes à la télévision, faisaient partie de la vie que j'avais laissée derrière moi à Bombay.

Grimmy