Un p'tit billet pour saluer la parution du quatrième numéro papier de l'excellente revue Article 11. Partie du web, celle-ci se retrouve depuis novembre 2010 en kiosque (ou directos dans votre boîte à lettres), et c'est chouette et pas cher! La Une est terrible, la réalisation graphique soignée et inventive, et les illustrations (photos, dessins) des plus intéressantes.

Article11-N4-couvgrande-08071.jpg
Comme ça, de but en blanc, si ça ne vous dit rien, le mieux à mon avis est de se rendre directement sur le site (1) qui a engendré ce journal atypique, histoire d'évaluer la qualité des articles. Particulièrement bien écrits, ne s'interdisant aucun sujet, ce sont des mines d'info précieuses sur des thèmes peu abordés par les médias dits traditionnels, comme l'éducation populaire, l'urbanisme contemporain (ici ou ), l'univers carcéral, etc. etc....

Les articles de leur blog consacré à la musique sont à cet égard emblématiques, sautant allègrement des murmures de Glenn Gould aux insultes des Sex Pistols, ou encore de la Kalakuta Republic de l'immense Fela Kuti au Deep South américain, dont les riffs des bluesmen sont mis en parallèle avec ceux des musiciens rencontrés par Nicolas Bouvier dans ses pérégrinations.

D'ailleurs je ne parlerai guère du contenu proprement dit de ce numéro 4, bicoze que j'l'ai pô encore lu - arrivé ce matin, tout frais tout beau dans son enveloppe kraft - , mais a priori on y retrouve encore ce qui fait le charme de cette presse farouchement (comme on dit) indépendante, radicale et... joyeuse! - en tout cas toujours éminemment politique. La revue semble d'ailleurs avoir pris une telle envergure que l'édito est signé du "penseur-chef à Libération" Nicolas D. himself:

La presse, on ne le dira jamais assez, est affaire de prudence, de conciliation, d'entregent. Foi de D(...). Il n'y a que le benêts pour croire que les idéaux ont de l'avenir. Si vous voulez vous faire un nom et grimper dans la hiérarchie - comme tout journaliste digne de ce nom -, il faut lâcher les radicalités boutonneuses, changer votre fusil d'épaule au gré des rapports de force. Ou alors vous resterez en bas de l'échelle - comme des loquedus. En clair: adios coke et paillettes.

Une réussite, j'vous dis!

Attila

(1) http://www.article11.info/