elephant.jpg Je n'ai toujours pas lu Kafka sur le rivage mais ai eu l'occasion d'aborder Murakami par ce recueil de nouvelles publié chez Belfond. C'est un recueil qui mixe des nouvelles issues de différents recueils (ce qui me gêne toujours un peu car je me dis que peut-être que dans un autre contexte, choisi par l'auteur de a à z, les nouvelles se répondent davantage, se font écho, etc.).

Pour tout dire, je m'attendais à être totalement séduite par ce livre mais suis restée un peu dubitative. L'écriture est plaisante mais j'ai trouvé très inégales les nouvelles. Un peu comme si pour certaines, il y avait une idée originale mais qu'ensuite rien ne venait. Cela m'a donc un peu déçue, même si j'ai passé un assez bon moment de lecture.

Après, cela reste bien écrit et varié. Les narrateurs sont masculins ou féminins et la fantaisie voire le fantastique s'immisce souvent dans le récit. Les nouvelles que j'ai le plus appréciées sont (sans ordre précis) : Le communiqué du kangourou, Sommeil, Les granges brûlées, La fenêtre, Le silence. C'est Sommeil que j'ai trouvée la plus aboutie, avec la plus jolie chute. Ce qui est intéressant aussi, c'est que l'écriture est assez personnelle et que l'on entre par de menus détails dans l'intimité de foyers japonais. C'est peut-être ce qui m'a le plus plu dans ces nouvelles.

Une lecture agréable qui ne laissera pas de souvenir impérissable.

Que demandez-vous exactement? Votre lettre est aussi compliquée qu'une toile d'araignée et ne contient pas le moindre indice sur la façon de l'appréhender. C'est magnifique.


Je ne m'en étais pas aperçue autrefois en le lisant mais, à la réflexion, quel étrange roman ! L'héroïne n'apparaissait pas avant la page cent seize. Les lecteurs du dix-neuvième siècle trouvaient-ils cela normal? Je réfléchis un moment à la question. Les lecteurs supportaient-ils patiemment l'interminable description de la vie d'un ennuyeux personnage secondaire, Oblonsky, en attendant l'entrée en scène de la belle héroïne? Peut-être. Peut-être que les gens de cette époque avaient tout le temps devant eux. En tous cas, ceux qui appartenaient à la classe sociale qui lisait des romans.


Je n'avais pas assez de temps pour bien ranger, et si je ne pouvais pas tout bien ranger, il me semblait préférable de ne rien ranger du tout.


Grimmy