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Voici un tome du Combat ordinaire qui s'ouvre par un extrait d'un titre des Clash : "I've been beat up / I've been thrown out / but I'm not down".

Nous avons quitté Marco à la mort de son père et le retrouvons en plein travail de deuil. Que dire, sinon qu'une fois de plus j'ai été beaucoup touchée par cette bd. Larcenet ne tombe pas dans le pathos et signe un album émouvant et juste.

La relation père-fils, celle avec sa mère en deuil, avec son frère qui dérape, avec sa copine Emilie sont mises en scène à ce moment-clé de l'existence de Marco. L'humour reste présent, ce qui pour moi accentue la justesse de l'album. Car même aux pires moments, on peut rire de broutilles, ne serait-ce que 5 minutes, parce que la vie continue.

Marco (qui est narrateur de son histoire) parle aussi de son travail et de la sortie de son livre hommage sur le monde dont il vient. Il raconte en quelque sorte comment il retrace l'histoire de son père afin de mieux s'accepter lui-même. Une fine analyse dans laquelle beaucoup de lecteurs peuvent se retrouver. Je vous laisse en compagnie de quelques extraits et vous recommande ardemment cette série. Le tome 4 rejoignera bientôt ma bibliothèque.

Des souvenirs, j'en ai plein la tête, j'ai pas besoin d'en avoir plein mes tiroirs.

Pour conjurer la peur, depuis tout môme, j'ai imaginé ce moment sous toutes ses coutures. Je l'ai tellement fantasmé que lorsqu'il est arrivé... j'ai été soulagé. Etrangement, c'est comme si je m'étais dit : "on y est. C'est arrivé. Une horreur de moins à vivre, c'est toujours ça de pris."

Grimmy