Les feuilles pas mortes

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vendredi 28 septembre 2012

Le Maître et Marguerite - Mikhaïl Boulgakov

maitreetmarguerite.gifAttention chef-d'oeuvre ! Ce livre va vous piquer les yeux, vous brûler les mains et corrompre votre esprit (s'il peut l'être davantage) !

Le Maître et Marguerite est un roman d'amour fantastique, composé par Boulgakov. Il est -et je pèse mes mots- magique. Est-ce qu'il vous entraînera vous-aussi dans les abîmes de la société russe? Seul le diable le sait !


La conduite du chat frappa Ivan d'un tel étonnement qu'il demeura cloué près d'une épicerie qui faisait le coin de la place. Là, il fut frappé d'étonnement une seconde fois, et beaucoup plus fortement encore, par la conduite de la receveuse. (...). Qu'un chat cherche à s'introduire dans un tramway, il n'y aurait eu là, somme toute, que demi-mal. Mais qu'il prétende payer sa place, c'est cela qui était stupéfiant. Or, ni la receveuse ni les voyageurs n'en semblaient troublés.


Et là, le poète s'arrêta, plongé dans l'embarras, principalement par le mot "défunt". Il y avait là, certainement, une ineptie : comment cela "je me suis rendu avec le défunt"? Les défunts ne se promènent pas ! Effectivement, on allait le prendre pour un fou!


En se voyant dans la glace, Nikolaï Ivanovitch poussa un hurlement d'épouvante, mais était trop tard. Et, quelques secondes plus tard, chevauché par Natacha, il s'envolait de Moscou le diable sait pour quelle destination, en sanglotant de désespoir.


Pour aller plus loin :
un site consacré au roman.
L'ebook gratuit contenant le texte


Grimmy

lundi 27 août 2012

Alexis Zorba - Nikos Kazantzakis

zorba.jpegCet été, si je ne suis pas physiquement partie en Grèce, j'ai tout de même profité d'un voyage imaginaire en Crète, sur les traces d'Alexis Zorba. Zorba le Grec est d'ailleurs une figure connue, grâce au film de Michael Cacoyannis, plus connu peut-être que son créateur, Kazantzakis, auteur influencé entre autres par Nietzsche. Je suis sûre que vous avez déjà entendu la bande originale du film réalisée par Mikis Theodorakis, si, si, au moins une fois (j'apprends d'ailleurs que le sirtaki est né pour les besoins du film).

Alors, Alexis Zorba, c'est le soleil, le raki, la cuisine crétoise, la violence, la danse, la vie. C'est surtout l'histoire d'une belle amitié entre deux hommes qui ne se ressemblent pas. L'un, le narrateur, est davantage dans l'étude et la contemplation, l'autre, dans l'action. Une histoire simple, belle et ponctuée d'aphorismes. Une histoire d'hommes, avec leurs défauts (dont une certaine misogynie, qui, je l'avoue m'a un peu agacée). L'écriture est pure, solaire. Je ne peux que vous conseiller de vous plonger dans ce classique de la littérature grecque : il vous fera voyager, c'est une ode à la liberté.

- Comment t'appelles-tu? - Alexis Zorba. On m'appelle aussi Pelle-à-four pour me blaguer de ce que je suis long avec un crâne aplati comme une galette. Mais on peut bien dire ce qu'on veut! On m'appelle encore "Passa Tempo" parce qu'il fut un temps où je vendais des graines de citrouille grillées. On m'appelle aussi Mildiou partout où je vais, il paraît que je fais des ravages. J'ai encore d'autres sobriquets, mais ce sera pour une autre fois...


- Je ne sais pas, moi, patron. Ca dépend. Il y a des cas où même le sage Salomon... Tiens, un jour, je passais dans un petit village. Un vieux grand-père de quatre-vingt-dix ans était en train de planter un amandier. "Eh! petit père, je lui fais, tu plantes un amandier?" Et lui, courbé comme il était, il se retourne et il me fait : "Moi, mon fils, j'agis comme si je ne devais jamais mourir." Et moi, je lui réponds : "J'agis comme si je devais mourir à chaque instant." Qui de nous deux avait raison, patron?


J'étais heureux, je le savais. Tant que nous vivons un bonheur, nous le sentons difficilement. C'est seulement quand il est passé et que nous regardons en arrière que nous sentons soudain - parfois avec surprise - combien nous étions heureux. Mais moi, sur cette côte crétoise, je vivais le bonheur et savais que j'étais heureux.



Grimmy

mardi 26 juin 2012

Je suis le tigre sur tes épaules - Günter Ohnemus

 C'est parce que sa couverture m'a plu et parce qu'un(e) bibliothécaire l'avait bien mis en avant sur une étagère que j'ai emprunté ce livre. Günter Ohnemus est un auteur allemand, ancien éditeur et libraire, qui est surnommé, depuis ce titre, le Salinger allemand (excusez du peu !).

Bon, autant vous le dire tout de suite, je trouve la comparaison avec Salinger forcée. On repassera donc si l'on recherche un texte âpre et buriné. Ici, il s'agit plutôt d'une jolie histoire d'amour entre deux adolescents très attachants et favorisés (ils brillent d'intelligence, de beauté, d'humour, so perfect - ils peuvent se goinfrer de glace tout en gardant la ligne et une peau impeccable, c'est vous dire !). Le texte est bien écrit, le récit bien mené et c'est donc avec plaisir que l'on suit les confidences de Vincent. Le temps de cette lecture, j'ai pu retrouver mes 15 ans... (en édulcorant beaucoup). C'est doux et "un peu de douceur dans un monde de brutes", cela ne se refuse pas

Mais les parents de Tiffany sont sacrément riches. Sa mère spécule en Bourse et son père construit des stations d'épuration en Californie. D'ailleurs, leur piscine est à peu près aussi grande qu'une station d'épuration.

Toutes les autres filles étaient à moitié nues et Susanna gardait le haut de son maillot. Je veux dire, je ne suis pas non plus du genre puritain maniaque, mais je trouve ça idiot quand les gens font comme si un sein n'était ni plus ni moins qu'un gros orteil. Quand on discute avec une fille qui a les seins nus, c'est à peu près aussi embarrassant que quand on est assis dans le train en face d'un couple qui s'embrasse allègrement en public. On ne sait pas où regarder.


Les garçons ne sont pas beaux. Je veux dire, ils peuvent parfois être pas trop mal, mais il n'y a rien chez eux qui pourrait faire perdre la tête à qui que ce soit. Et les garçons ne sont pas non plus particulièrement intéressants. (...). Et quand, pour une fois, ils ont vraiment quelque chose d'intéressant à dire, alors ils crânent comme c'est pas permis. Je trouve que les garçons n'ont vraiment rien de spécial. Je crois sincèrement que si j'avais été une fille j'aurais été lesbienne.



Grimmy

mercredi 29 février 2012

L'appât - José Carlos Somoza

appat.jpg José Carlos Somoza est un auteur que j'avais découvert et apprécié grâce à La Caverne des idées, aussi quand j'errai désoeuvrée dans une librairie et que je vis son dernier opus (bon, c'était il y a bien 4 mois), je l'ai acheté, malgré la remarque d'Attila : "Tu prends ça?" (grosse moue devant la couverture). C'est vrai que la couverture ne nous appâte pas vraiment (en même temps, objectivement, c'est une bonne couverture : du rouge, du sombre, un univers fantastique et un sein qui pointe, ça peut ramener du chaland) mais connaissant Somoza, je ne prenais pas grand risque.

D'ailleurs le risque en valait la chandelle car j'ai passé un bien agréable moment avec ce roman qui nous entraîne dans une ambiance madrilène post-post-moderne, dans une sorte de thriller bien ficelé (j'aurais pu écrire haletant mais c'eut été un peu trop publipub) et regorgeant de références shakespeariennes. En somme, un roman divertissant qui se révèle être un bel hommage (ou une déclaration d'amour si vous préférez) au théâtre, et plus particulièrement au théâtre shakespearien. En tous cas, cela m'a donné bien envie de relire ou de revoir des pièces de théâtre.

Je ne vous ai donc toujours pas dit de quoi parlait ce roman : de théâtre, de masques, de pulsions, de types, de crimes et d'amour, le tout à travers la course contre la montre que mène Diana Blanco, appât professionnel formée à la technique des "masques", afin de protéger sa jeune soeur d'un monstrueux méchant.

L'homme semblait normal, ce qui me fit penser qu'il était dangereux. Sa maison, ou celle où il me conduisit en la présentant comme telle, donnait la même impression de normalité excessive : (...). L'intérieur sentait le propre et était rangé, ce qui m'intrigua également. Il m'avait dit qu'il vivait seul, et tout cet ordre chez un homme seul était inquiétant.

J'étais un monstre, et je le savais. C'était mon travail. (...). A la surface comme à l'intérieur, je devais être ce que le monstre souhaitait obtenir quand il mordait.

Le psynome ne peut être feint ou dissimulé : notre plaisir est une formule mathématique. Même si on essayait, les ordinateurs le découvriraient. Et quand la philia du délinquant est déterminée, nous les appâts nous réalisons des masques pour l'attirer.


Grimmy

lundi 12 décembre 2011

A quatre mains - Paco Ignacio Taibo II

aquatremains.jpgAuteur hispano-mexicain, Paco Ignacio Taibo II fait partie de ces auteurs qui ont réussi à m'intriguer juste par leur nom. Oui, déjà un nom à rallonge, avec un chiffre (dit-on "dos" ou "el segundo"? C'est "el segundo" en fait), c'est déjà un peu mystérieux (c'est qu'il y eut un Paco Ignacio Taibo I, qui était-ce? - son père, écrivain). Rajoutez à cela le fait d'être édité dans la collection Rivages noirs, d'avoir écrit une bio de Che Guevara et d'apparaître comme un "écrivain engagé" (oui, il y en a encore !), et vous comprendrez pourquoi j'achète ses livres, pour moi ou pour offrir.

Après avoir lu Jours de combat et Ces morts qui dérangent (écrit avec le sous-commandant Marcos), je me suis donc attaquée à A quatre mains (le roman, pas la BD, cela viendra). Comment décrire ce roman? En gros, c'est un néo-polar mexicain désabusé, drôle et bigrement bien construit (pour les fans de résumé, vous en trouverez un ). En détail, il faut le lire pour l'apprécier et je ne peux que vous en proposer plusieurs miettes apéritives. Si, en tant que lecteur, vous n'aimez pas les grosses ficelles-hameçons-aux-lecteurs, n'en avez rien à faire de vous identifier ou non aux "héros", n'attendez pas de bons sentiments et appréciez l'autodérision et la construction fine des récits, vous pouvez courir chez votre libraire (profitez-en, avant que la TVA ne passe à 7%), en attendant, les miettes ! :

Toute ressemblance avec la réalité est de la responsabilité de la réalité qui d'ailleurs, comme l'a bien noté Paco Urondo, est de plus en plus étrange ces temps-ci.


Son anglais était toujours aussi primaire. Il semblait l'avoir appris dans une méthode conçue par Tarzan avec l'aide d'Erich von Stroheim.


Le gros refusa la cigarette que je lui offrais. Il ne fumait pas en travaillant, expliquant que cela le rendait nerveux. Heureusement qu'il travaillait peu et fumait dans toutes les autres occasions. Une fois, je trouvai même ses cendres à côté du siège des W-C chez moi à Los Angeles : il ne voulut jamais s'en expliquer, malgré toute la délicatesse de mes questions : fumait-il pendant qu'il chiait?


Il fallait être foncièrement bête pour penser que la vie finissait à quatre-vingts ans, se dit Longoria, et idiot, évidemment, pour penser qu'elle ne commençait pas avec le premier sanglot. Il lui restait deux possibilités : continuer son combat à mort contre l'Etat ou devenir poète. Il n'était pas sûr que la poésie fût ce qui lui convenait le mieux.


Ah oui, je vous conseille aussi la lecture de cette analyse de Nicolas Balutet, parue dans la revue L'Art d'aimer. Elle ne parle pas en détail de "A quatre mains", mais met bien en évidence le jeu entre le réel et la fiction que met en place Paco Ignacio Taibo II (Pit II pour les intimes) dans ses romans, afin de dénoncer le réel. Je vous invite également à consulter l'article réalisé sur le futur regretté Bibliosurf :http://www.bibliosurf.com/Paco-Taibo-II.

Bon, j'hésite un peu mais ne résiste pas à vous proposer aussi de lire cette interview de Pit II, où il affirme le pouvoir de la littérature :

Je suis ce que je lis. Et dire que la littérature fait partie d’une autre dimension est complètement erroné : la littérature c’est la vie, et pas autre chose. Il n’y a pas le monde fantastique d’un côté et le monde réel de l’autre. Lire c’est une partie du monde réel, ça s’incorpore au monde réel. Je suis que je suis parce qu’à l’âge de cinq ans, je lisais Robin des bois. De la même manière que je suis qui je suis parce que je pense que le président du Mexique est un idiot. Lire, c’est une partie d’être.


Et puis, ici, vous trouverez des anecdotes bien drôles sur ses éditeurs, bon, maintenant, je sors, promis.

Grimmy

dimanche 27 novembre 2011

El ùltimo lector - David Toscana

el-ultimo-lector.jpgDavid Toscana est un auteur mexicain né en 1961, dont les ouvrages sont influencés par Borges, Cervantès, Onetti.

Je ne connaissais pas cet écrivain avant de lire El último lector, dans sa version française, traduite par François-Michel Durazzo et éditée par Zulma (avec encore une fois, une très belle couverture). Ce fut une agréable découverte car El último lector fait partie de ces romans intelligents qui réfléchissent (sur) la littérature, sans - et son originalité réside peut-être là- recourir à des personnages récurrents tels que l'écrivain, l'enseignant, etc. Non, là, el último lector, celui qui lit et élit les ouvrages est un bibliothécaire un peu particulier, un homme seul prénommé Lucio, dont la bibliothèque n'est absolument pas fréquentée et qui vit dans un petit village à l'abandon, Icamole. Un bibliothécaire sans lectorat qui ne brûle pas les livres qui le déçoivent (avec des critères bien à lui), mais qui les offre aux cafards, de la même manière que l'on pouvait sacrifier certains êtres en les jetant dans la fosse aux lions.

Ce lecteur perdure dans un village qui se meurt (sans littérature, la vie semble bien morne), dont l'(in)activité sera troublée par la découverte dans le puits de Remigio, le fils de Lucio, du corps d'une petit fille bien habillée et soignée. Que faire de ce corps? Comment s'en débarrasser sans être inquiété? Qui a déposé ce cadavre dans ce puits? Ces questions ne trouveront pas leur réponses, s'il y en a, dans l'enquête rondement menée par des détectives, mais dans les livres que connaît Lucio.

La littérature, la lecture, les interprétations, le rêve, la fiction et la réalité (qu'elle soit fictive ou historique), tout cela s'entremêle habilement dans le roman de David Toscana, créant ainsi une belle ode à la création littéraire.

Je vous invite à consulter la présentation du roman sur le site de l'éditeur, ainsi que cette note de lecture sur le site du CNL. Enfin, cette interview de l'auteur, en espagnol, nous éclaire également sur son rapport à la littérature.

Si une seule de ces femmes d'Icamole s'intéressait aux livres, les choses seraient différentes. Je viens voir quel livre vous me recommandez, don Lucio, et j'en profite pour vous apporter quelques tacos. Ou bien : Ma mère m'a envoyée chercher un roman et m'a demandé de vous apporter cette soupe. C'est comme ça pour les prêtres. Ce devrait être pareil pour moi.


Et l'insistance de Lucio se retourna contre lui, car lorsque le jour de l'ouverture de la bibliothèque eut lieu, les gens avaient déjà mille raisons d'être contre les livres : Les romans ne racontent que des choses qui n'existent pas, des mensonges. Si j'approche ma main du feu et que je me brûle, lui dit un homme, je me brûle. Si je me prends un coup de couteau, je saigne. Si je bois de la tequila, je me saoûle, mais un livre, ça ne fait rien, à moins qu'on me le jette à la figure! Ce raisonnement fit rire les gens et l'affaire fut entendue.


Je lis les livres un à un avant de décider si je les range sur les étagères ou si je les envoie en enfer. Ne me donnez pas d'explications, dit-elle, il y aura toujours plus de livres que de vie. Les imprimeurs pourraient faire grève pendant dix ans, personne ne le remarquerait. Savez-vous que, sur vingt-huit pages publiées, on n'en lit qu'une? Car il y a des livres qu'on offre à des gens qui ne lisent pas, d'autres échouent dans une bibliothèque sans lecteurs, on en achète pour remplir des étagères, certains sont offerts pour l'achat d'un autre produit, le lecteur se lasse dès le premier chapitre, ils ne sortent jamais de l'entrepôt de l'éditeur, ou bien les livres sont achetés sur un coup de tête.


Grimmy

dimanche 8 mai 2011

Le bureau de mariage de M. Ali - Farahad Zama

bureau.jpeg M. Ali est en retraite et s'ennuie. Afin de s'occuper et d'arrondir ses fins de mois, il décide de créer son agence matrimoniale, une agence pour marier les riches Indiens ne trouvant pas colombe ou damoiseau à leur goût. Ce premier roman sans prétention est léger, simple et drôle.
J'ai bien aimé suivre la création et le développement de cette agence made in India et noter l'arrière-plan culturel, social et politique. Si vous êtes une fille (ou un garçon qui aime lire des livres plutôt destinés aux filles, ça se peut aussi) et que vous souhaitez une lecture agréable pour découvrir les dessous des mariages traditionnels indiens, n'hésitez pas.

Tu avais de si bons résultats à l'école. Tu as un diplôme d'ingénieur d'un des meilleurs établissements. Prends un emploi stable. Tu auras un rang élevé dans la société; les gens auront de la considération pour toi. Mais regarde-toi ! Tu auras bientôt trente ans et tu portes des vêtements usés, tu trimballes un sac en lambeaux.

- Etes-vous sûr de la taille que vous avez indiquée pour le jeune homme? dit-il. Il y aura trente centimètres de différence entre votre fille et votre beau-fils.
- Absolument. C'est un critère important.

- Juste par curiosité, dites-moi, que vendez-vous? s'enquit M. Ali.
Le visage d'Irshad s'illumina pour la première fois depuis qu'il était entré.
- Je vends des valves, répondit-il. Des valves minuscules pour contrôler les produits chimiques ou des énormes comme on utilse sur les chantiers navals. (...). Je suis le meilleur vendeur de notre entreprise dans toute l'Inde du sud.




Grimmy

dimanche 10 avril 2011

L'Homme armé - Alain Gnaedig

hommearme.jpg L'Homme armé est un roman noir enfumé (ou gris smocking) écrit par Alain Gnaedig et publié aux éditions de l'Arbre vengeur. Je ne connaissais pas les écrits de ce auteur et c'est une belle découverte. Si vous aimez le roman noir, l'ironie et les réflexions sur le destin, je crois que vous vous délecterez des aventures d'Andrew MacLachlan.

Point de résumé aujourd'hui, je vous laisse consulter la présentation de l'éditeur (ici) et celle de l'auteur (). Par contre, je peux vous dire que j'ai aimé ce roman mettant en scène un policier du XIXe siècle sur les traces du Mal. J'ai aimé son côté parodique, ses références culturelles subtilement amenées, j'ai aimé son ambiance et ses personnages enfumés et sulfureux (certains m'ont d'ailleurs fait penser qu'il serait agréable de relire Le Diable amoureux de Cazotte). J'ai aimé l'histoire, le style, l'écriture...
Bref, j'ai aimé ce roman et je suis un peu triste de l'avoir terminé et d'avoir ainsi quitté Andrew MacLachlan, Athanasius Scobie et Auld Reekie...

"Inspecteur... Gardez les yeux ouverts..."
En voyant le médecin, Andrew eut envie de les refermer. Un chirurgien, ce n'était pas bon signe. S'il n'était pas mort, cela ne tarderait sûrement pas.


- Kepler? Je le croyais astronome...
- Il était l'astrologue de Hans Hannibal Huetter von Huetterhoffen.
- A vos souhaits.


"Bonjour, inspecteur. Vous êtes écossais? Ah, l'Ecosse ! Walter Scott ! Formidable!"
MacLachlan ne sut que répondre.


Et pour ceux qui seront de passage (ou de villégiature) à Paname, sachez que vous pourrez rencontrer l'auteur en librairie le 30 avril (l'info se trouve ici).

Bonne découverte !

Grimmy

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